Je dois raconter cette
histoire.
Et je vais avouer un
secret terrible.
J'avoue, je suis
coupable, et je met mon ami d'enfance Nicolas Ullmann dans le lot de cette
culpabilité.
Non, je n'ai violé
personne, non, je n'ai tué personne mais j'ai fait une plaisanterie d'un grand
mauvais goût.
Voici la vraie
histoire:
J'étais cet été avec mon
ami d'enfance Nicolas Ullmann dans une île en Espagne qui s'appelle Formentera.
Il faut savoir que sur cette île, il y a des maisons dans la nature au milieu de
l'obscurité.
Dans cette maison il y
avait également Lola, Haydee, Roberto et Isaac.
Nicolas et moi même
sommes sortis le soir pour aller boire un verre, puis en rentrant à 3 heures du
matin, nous avons eu une idée diabolique, faire peur aux personnes qui
habitaient avec nous.
Isaac, qui prenait sa
douche de la nuit, se lavait dans une salle de bains au volet fermé qui donnait
sur le jardin de derrière. J'ai donc glissé mes doigts sur la fenêtre et ça a
fait un bruit inquiétant.
Isaac que j'imaginais
avec du savon dans les yeux, à crié: "qu'est ce que c'est que ce
bordel?!"
Cette phrase nous a fait
tomber par terre de rire et nous avons décidé d'aller encore plus
loin.
Nous avons pris des
petites pierres et las avons balancés sur la
maison.
Les gens dedans on
commencé à avoir peur.
J'ai soudain reçu un
appel de Haydee qui m'a demandé si c'était nous, j'ai donc dit que nous étions
dans la ville et que nous allions rentrer
bientôt.
La situation devenait de
plus en plus comique. Nous n'arrêtions pas de balancer des pierre puis je reçus
un autre appel de Haydee: "Adan, si c'est vous ce n'est pas drôle" je lui ai dit
que je ne savais absolument pas de quoi elle parlait et que j'étais encore dans
la ville entrain de manger un pain au chocolat nocturne. Elle a donc menacé
d'appeler les flics et je lui ai dit qu'elle pouvait le faire en sachant très
bien dans ma tête qu'elle n'allait pas les appeler, que c'était pour voir si
c'était nous.
Après 15 minutes de
lançage de pierres et de cris d'inquiétudes, nous vîmes arriver une patrouille
de policiers. Notre blague était allé trop loin. Nous nous sommes donc cachés
derrière un muret par peur d'être pris par des voleurs et qu'ils nous tirent
dessus. Qu'allions nous faire?
Nous sommes vite parti
vers l'entrée de la maison avant les flics en faisant mine d'être à peine
arrivés. Les autres étaient là, pâles, livides, Isaac avec une fourche à la
main. Roberto assis en silence sur le rebord de la porte d'entrée, Lola nous
regardant avec un air suspicieux et haydee morte de trouille qui nous demanda
une dernière fois si c'était nous. Nous ne pouvions plus avouer, la blague avait
trop été poussée.
Les officiers sont
soudains arrivés avec des torches, et les autres ont commencé à leur expliquer
ce qui se passait: "il y a quelqu'un qui balance des pierres depuis tout à
l'heure!"
Mon dieu, je ne pouvais
pas regarder Nicolas Ullmann dans les yeux, j'allais exploser de rire. J'ai du
me concentrer intérieurement pour ne pas hurler et me tordre par
terre.
Nicolas tremblait des
joues. C'était intenable. Notre retenue était digne de moines
shaolin.
Les flics ont donc fait
un tour de la maison. Les habitants étaient très
inquiets.
Au bout de dix minutes,
les officiers n'ont évidement rien trouvé et sont parti en disant qu'on les
rappelle pour quoi que ce soit.
Nous étions face à nos
amis qui étaient effrayés. Isaac insistait en demandant si nous étions les
coupables mais nous n'avons pas craché le morceau. Du coup il a sorti le matelas
et a dormi dans le salon, la fourche à la main. Je me sentais tellement coupable
de le faire dormir par terre mais je ne pouvais avouer ce crime cruel. La pauvre
Haydee a passé ses vacances à avoir peur, a se méfier du moindre bruit. Lola
faisait mine de ne pas être apeurée par cette situation mais ses yeux
respiraient l'horreur. Pendant des semaines ils ont essayés de savoir si c'était
nous mais nous avons toujours nié.
Mes amis, Haydee,
Roberto, Lola, Isaac. Pardonnez nous. Oui, nous sommes les coupables de cette
abominable conspiration.
Cette blague a été
pourtant la plus jouissive que j'ai vécu depuis des
années.
Je vous remercie et vous
salue cordialement.
Je laisse à nos chers
lecteurs une photo de Isaac qui dormait dans le salon avec sa
fourche.
Adan
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